Voici en effet ce que le Seigneur déclare encore : Il ne fait aucun doute que cette ville sera livrée à l'armée du roi de Babylone, et que celui-ci s'en emparera.
Ayant entendu cela, les ministres dirent au roi Sédécias : « Nous réclamons la peine de mort contre ce Jérémie : par ses discours, il démoralise complètement la population civile et militaire encore présente dans la ville. Au lieu de chercher à améliorer la situation du peuple, cet individu l'aggrave plutôt. »
Le roi Sédécias leur répondit : « Eh bien, faites de lui ce que vous voudrez. J'ai beau être le roi, je n'ai pas le pouvoir de vous en empêcher. »
Ces quatre ministres firent donc arrêter Jérémie pour le jeter dans la citerne du prince Malkia, située dans la cour de la garde. On y descendit Jérémie au moyen de cordes. Il n'y avait pas d'eau dans la citerne, seulement de la vase, dans laquelle Jérémie s'enfonçait.
Heureusement un Éthiopien, nommé Ébed-Mélek, qui était un ministre attaché au palais royal, apprit qu'on avait mis Jérémie dans la citerne. Comme le roi se tenait à la porte de Benjamin, Ébed-Mélek sortit du palais royal pour lui parler. Il lui dit : « Mon roi, ces hommes ont commis une mauvaise action en traitant ainsi le prophète Jérémie ; ils l'ont jeté dans une citerne ! Il y mourra de faim, d'autant plus vite qu'il n'y a plus de pain dans la ville. »
Alors le roi ordonna à Ébed-Mélek l'Éthiopien : « Emmène avec toi trente hommes d'ici, et fais sortir Jérémie de la citerne avant qu'il ne meure. »
Escorté par ces hommes, Ébed-Mélek se rendit dans un sous-sol du palais royal. Il y prit de vieux vêtements usés et déchirés, qu'il fit passer à Jérémie dans la citerne au moyen de cordes. Puis Ébed-Mélek l'Éthiopien dit à Jérémie : « Mets-toi ces vieux chiffons sous les bras pour éviter le frottement des cordes. »
Quand Jérémie l'eut fait, ils tirèrent sur les cordes et le firent remonter de la citerne. Après cela Jérémie resta dans la cour de la garde.
Dessiné par Noëlle Appia pendant la lecture du Tour de la Bible en 260 jours.